Covivio, une entreprise européenne où il fait très bon travailler

Présentation de cette initiative vertueuse avec Elsa Canetti, DRH de Covivio, Uwe Becker, Head of Corporate Office, Covivio, Allemagne, et Giovanna Ruda, Chief Corporate Officer, Covivio, Italie. 

Quelle a été la genèse du baromètre interne ?   

Elsa Canetti : Nous avons commencé à évoquer l’idée d’un baromètre social il y a 10 ans, comme un complément nécessaire à la construction d’une politique RH et management. En 2015 nous nous sommes lancés en France, et les résultats ont été extrêmement positifs. En 2019, avec la création de notre marque au niveau européen, nous avons poursuivi cette intégration avec un baromètre qui se déploie depuis en Italie et en Allemagne. 

Le baromètre est un outil précieux qui nous a permis pour la première fois d’avoir une photographie “objective” du climat social, que l’on ressentait déjà comme très positif à l’époque. Grâce à cet outil, nous pouvons recueillir la parole des collaborateurs, faire un état des lieux de leurs ressentis et identifier nos forces et nos faiblesses. Le tout sans avoir peur des retours négatifs, qui constituent pour nous des axes d’amélioration. 

Pour bâtir le questionnaire du baromètre, nous nous sommes tournés vers Kantar, qui nous a proposé son questionnaire benchmarké, c’est-à-dire un outil standard déjà utilisé par d’autres entreprises, et qui nous permet de nous situer par rapport à d’autres. 

Comment les équipes perçoivent-elles cette initiative ? L’engagement est-il au rendez-vous ? 

Elsa Canetti : Avec 83% de répondants en 2023, soit +4% par rapport au dernier baromètre réalisé en 2021, on peut dire que les collaborateurs perçoivent tout l’intérêt d’un tel baromètre. Ces résultats viennent conforter les efforts que nous menons au quotidien au niveau européen pour créer les conditions de l’engagement de nos équipes : proximité, confiance, challenges et autonomie.

Quels sont les principaux éléments à retenir de l’édition 2023 du baromètre ?

Elsa Canetti : Cette édition est marquée, pour la France, par l’incertitude liée au contexte. Malgré tout, les équipes restent optimistes en l’avenir de Covivio, pour 92% d’entre elles (94% au niveau européen). 

Quant à la QVT, les items liés à la charge de travail, au niveau de stress et à la rémunération restent très positifs, tout comme les résultats sur l’ambiance de travail, le collectif et la relation managériale. Globalement, Covivio est une entreprise où il fait très bon travailler, et le baromètre l’illustre, car nous sommes au-dessus du benchmark réalisé par Kantar sur presque tous les sujets. 

Notre principal axe d’amélioration porte sur la communication concernant l’avenir de Covivio et les orientations stratégiques. Nous devons renforcer encore plus les actions déjà réalisées et notamment la communication managériale. Nous prêterons aussi une attention particulière aux managers de proximité, qui sont très sollicités. 

Giovanna Ruda : En Italie, nous avons consolidé les résultats très positifs déjà obtenus en 2021. Malgré le changement d’environnement macroéconomique, les collaborateurs continuent de croire fermement dans le groupe et sont fiers d’en faire partie. 

Ces retours positifs sont très encourageants et nous poussent à aller encore plus loin dans les réflexions et actions mises en œuvre pour le bien-être des collaborateurs. Nous allons aussi continuer de travailler sur la question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et poursuivre la réflexion sur l’optimisation de notre organisation. 

Quel regard portez-vous sur la manière dont le travail a évolué ces dernières années ?  

Ces phénomènes ne sont pas seulement italiens, il s’agit plutôt de tendances européennes, faisant de la flexibilité un mot clé dans la nouvelle gestion des relations de travail. Pour ces raisons, il a été très utile d’échanger nos points de vue avec nos collègues RH français et allemands afin de concevoir une stratégie commune, tout en restant attentifs aux particularités de chaque pays. Tout ceci a aussi eu un impact sur le style de management et la culture d’entreprise. Les managers ont dû s’adapter à une nouvelle façon de travailler avec leurs équipes, où la confiance a une place de choix.  

Uwe Becker : Je dirais que nous avons de nombreuses similitudes entre nos différents pays : travail à distance, marque employeur, questions liées aux technologies…  
Bien sûr, malgré tous les points communs, nous avons des particularités nationales qui doivent être prises en compte dans les activités quotidiennes. 

Elsa Canetti : La flexibilité des temps et des espaces de travail constitue une vraie révolution. Et nous allons vers un monde du travail plus inclusif, avec l’enjeu de prendre en compte les individualités pour une personnalisation des parcours.  

Quant aux grandes évolutions du travail, notamment la digitalisation, il va s’agir de former et accompagner les collaborateurs pour continuer à avoir des organisations qui génèrent et intègrent du changement de manière rapide et sans “pots cassés”. Il y a aussi le sujet du vieillissement au travail : quels parcours de carrières inventer ? Comment aborder la question de l’intergénérationnel ? Autant de questions auxquelles nous allons être confrontés très vite, comme autant d’opportunités pour l’avenir de Covivio.